Nous voilà retraités !

Nous entreprenons notre premier voyage à titre de retraités. À bord d'Oscar, notre Safari Condo, nous partons pour la Louisiane, pays cajun de culture acadienne. Ce sera l'occasion pour nous de découvrir les plantations qui bordent le Mississippi, la Nouvelle-Orléans, l'ambiance du vieux Sud, le berceau du jazz, les bayous et la cuisine savoureuse d'inspiration créole et cajun.

samedi 2 avril 2011

Une journée avec Abraham Lincoln – 1er avril

Finalement, la nuit s’est bien déroulée sur le stationnement du Pilot de Springfield. J’ai dormi comme un loir tandis que Serge, toujours inquiet, s’est levé trois fois pour voir ce qui se passait aux alentours. Après un petit déjeuner rapide, nous partons pour le quartier historique de la ville où se trouve le « Abraham Lincoln Presidential Museum », notre objectif pour la journée. Il nous a fallu au moins 15 minutes pour se trouver un stationnement extérieur, la hauteur d’Oscar obligeant, mais comme je dis souvent à Serge, avec de la persévérance et de la patience, on trouve toujours.

Petite promenade dans les rues, car nous nous étions éloignés de notre objectif, puis nous mettons enfin les pieds au musée. Et bien, nous pouvons vous dire que nous avons passé trois heures pleines d’émotions au cours de ce pèlerinage dans la vie d’Abraham Lincoln et son épouse Mary.

Le tout commence par une visite dans la petite cabane en bois rond d’une seule pièce en Indiana où Abe (c’était son surnom) a vécu avec son père, sa belle-mère et ses cinq frères et sœurs. Ayant appris à lire par lui-même, Il occupait tous ses temps libres à lire les livres empruntés. Les débuts de ce grand homme furent vraiment modestes, mais il était déterminé à apprendre. Il en vint à lire les livres de loi et plus tard il pratiqua le droit avant d’entreprendre une carrière politique. Il paraît qu’au cours d’un voyage d’affaires à la Nouvelle-Orléans, il avait été outragé par les marchés de vente d’esclaves ; c’est probablement pour cela qu’il fit, de l’émancipation des noirs, sa croisade pour les droits humains lorsqu’il fut élu président.

Une autre section du musée, nous présente les années pré-présidentielles. Il épousa Mary Todd une femme très intelligente et intéressée par la politique. Les débuts de leurs relations furent tumultueuses, chacun ayant une forte personnalité. Ils eurent quatre garçons, dont un mourut en 1862 durant un bal donné en l’honneur de la re-décoration de la Maison Blanche par Mary Lincoln. La perte de Willie fit sombrer Mary dans une profonde dépression, mais d’autres drames l’attendaient.

Une autre section du musée fait revivre les années à la Maison Blanche de 1860 à 1865. On peut voir que la famille Lincoln n’avait pas la vie facile dans ce milieu mondain et politique. D’autant plus que la Guerre Civile se déclara en 1861 pour se terminer en 1865, soit quelques semaines avant sa mort. A la suite de la Proclamation de l’Émancipation, plusieurs noirs s’enrôlèrent dans l’armée des Nordistes après avoir fui le Sud. La Galerie de la guerre nous présente 8 soldats nordistes et sudistes, dont un noir, et nous pouvons lire leurs histoires ainsi qu’une lettre adressée à leur famille. C’est particulièrement émouvant.

Le point culminant est la reconstitution de la scène au Théâtre Ford le 14 avril 1865 lorsque John Booth approche de la loge d’Abraham et Mary Lincoln et sort son fusil pour assassiner Lincoln. C’était supposé être une soirée de réjouissance en cette fin de guerre, mais la haine des hommes en avait décidé autrement. Booth fut retrouvé 12 jours plus tard et tué tandis que ses complices furent pendus. D’un président contesté, Lincoln est devenu par la suite un président chéri par tous.

Pour terminer, nous assistons à deux présentations théâtrales vraiment exceptionnelles : Les yeux de Lincoln et les Fantômes de la librairie.

Nous quittons Springfield la tête remplie de visions sur l’histoire américaine. Pour la visite de ce musée, cela valait vraiment la peine de s’y arrêter. Nous continuons notre route vers le Nord et nous nous arrêtons au Kankakee River State Park près de la ville Bourbonnais. Encore une fois, le camping n’a pas d’eau, donc pas de douche, car les nuits sont souvent sous le point de congélation dans la région; cependant nous réussissons à nous brancher à la boîte électrique sans problème. Ce soir nous écoutons sur l’ordinateur la mini-série sur Lincoln que Serge a acheté au musée. Nous terminons la journée comme elle a commencé, sur le thème « Lincoln ». J’ai aussi terminé le 4e et dernier tome de Chère Laurette. Ce fut une bonne lecture de vacances qui m’a fait rire et verser quelques larmes. La saga débutée en 1930 à Montréal, lorsque Laurette avait 16 ans, se termine lors du 50e anniversaire de son mariage avec Gérard dans les années 1980. Au cours de la lecture, nous traversons plusieurs pans de l’histoire du Québec qui nous étaient familiers.

Ce message est le dernier de notre voyage car demain nous rentrons à la maison et j’ai bien hâte de prendre un bain bien chaud.

Patricia

vendredi 1 avril 2011

Un voyage dans la préhistoire à Collinsville – 31 mars

Ce matin, nous reprenons à nouveau la route 100 qui longe le fleuve Mississipi en direction d’Alton où nous faisons un arrêt au Centre des visiteurs pour envoyer notre blogue de la veille et appeler chez Safari Condo au sujet de notre problème d’électricité. Frédéric a la solution à notre problème ; il nous conseille d’utiliser un adapteur à deux fiches pour enlever le « ground » sur les boîtes électriques qui ont un « reset ». C’est ce que nous ferons, la prochaine fois que se présentera le problème.

Nous nous rendons à Collinsville afin de visiter le lieu historique Cahokia Mounds, seule ville indienne préhistorique au nord du Mexique. Nous allons en premier lieu visiter le Centre d’interprétation qui nous impressionne beaucoup par l’abondance d’information et de reproductions de la vie des Mississipians dans les années 1200. Les monts de Cahokia furent habités pour la première fois vers l’an 700 par les Late Woodland puis à compter de l’année 800 par les Mississipians. Ces indiens avaient développé un système d’agriculture basé sur le maïs. A l’apogée de leur prospérité vers 1200, environ 20,000 personnes vivaient dans cette ville formant une communauté très complexe dotée d’une organisation sociale, politique et religieuse. Cependant le site fut abandonné vers 1400 et les recherches n’ont pas permis de savoir pourquoi. Sur le site à l’extérieur, on peut voir 70 monts en forme de pyramide tronquées qui étaient utilisés pour des cérémonies ou pour y ériger les maisons des dignitaires de la ville. Nous nous rendons au Mont des Moines (Monk Mound) qui s’élève en quatre terrasses à une hauteur de 30,5 mètres. Ce nom a été donné en raison des prêtres français qui y ont construit une chapelle dans les années 1700.

En quittant Collinsville, nous découvrons la route 66 entre Mount Olive et Litchfield. Cela rappelle bien des souvenirs à Serge qui était grand amateur de la série « Route 66 » dans les années 1960. A Litchfield, nous nous arrêtons au Ariston Café, qui a pignon sur rue depuis 1935. C’est une institution qui a conservé sa place dans le Hall of Fame de la Route 66. Serge repart du restaurant avec une casquette Route 66, qui s’ajoute à sa collection de casquettes qui orne le Safari Condo (il en a 7 maintenant).

A Springfield, nous cherchons sans succès un camping ; ils sont tous fermés et ouvrent seulement le 1er avril. Pas de chance nous sommes le 31 mars. Nous nous installons dans un Travel Center Pilot, à côté des gros camions bruyants. Ça va ronronner cette nuit.

Patricia

jeudi 31 mars 2011

St-Louis, Missouri - 30 mars

Comme le temps ne semble pas vouloir se réchauffer et que le soleil est parti en vacances, nous faisons la grasse matinée et quittons le camping à 10h00. Nous partons en direction de St. Louis, Missouri, en empruntant le GRR (Great River Road). Pour nous donner du « pep », nous écoutons les CDs de jazz achetés à la Nouvelle-Orléans.

Nous ne pouvions pas ne pas faire un arrêt à Chester, la ville de Popeye, l’idole des « baby-boomers » durant leur enfance. Et Serge s’est laissé photographier à côté du monument de son cher Poyeye. Pour la petite histoire, rappelons-nous que les premières bandes dessinées de Popeye ont été publiées en 1929 et que le personnage a été créé par Elzie Segar, un garçon de Chester.

Par la route 3 et 255, nous arrivons en plein cœur de la ville de St-Louis. Fait intéressant, elle fut fondée en 1764 par des marchands de fourrure français. Elle est surnommée le "Gateway to the West" pour son rôle dans l'expansion vers l'Ouest des États-Unis. Pour en connaître un peu plus sur son histoire, nous nous rendons au Jefferson National Expansion Memorial situé sur le bord du fleuve Mississipi. C’est à cet endroit que se trouve également le Gateway Arch, la fascinante structure qui domine la ville avec ses 630 pieds de hauteur et le Museum of Westward Expansion.

Nous avions hâte d’en apprendre plus sur l’expédition de Lewis et Clark en mai 1804 vers l’Ouest américain dont Thomas Jefferson les avait mandatés. Nous n’avons pas été déçus par le film présenté par The National Geographic intitulé « Lewis & Clark and the Corps of Discovery ». Ils sont partis en compagnie d’une vingtaine de compagnons à partir de St-Louis, sur la rivière Missouri, dans le but d’atteindre le Pacifique. Leur expédition a duré 18 mois. Ils ont donc dû traverser les montagnes de l’Ouest et affronter deux hivers ; l’aide des tribus indiennes leur a été salutaire dans bien des situations. Leur expédition est très bien documentée car Lewis et Clark ainsi que plusieurs membres de l’expédition ont tenu un journal relatant leurs déplacements, leurs rencontres avec les tribus indiennes, la végétation et les animaux rencontrés. Ces hommes ont fait preuve d’un courage incroyable. Ils sont une inspiration pour tous ceux qui veulent partir en aventure. Nous rapportons dans nos bagages le récit de leur expédition ainsi qu’un film documentaire.

Nous poursuivons notre visite par le Museum of Westward Expansion qui est très vivant et bien présenté. Notre billet nous donne droit à un tour dans l’arche qui surplombe le musée. Nous nous mettons en file pour attendre notre tour, et là débute un long chemin de croix à plusieurs stations. Après avoir embarqué dans la petite cabine à 5 passagers, nous arrivons au sommet où on peut voir la ville par de minuscules fenêtres rectangulaires. Après cinq minutes, on nous dit de nous mettre en ligne pour descendre… et débute à nouveau le chemin de croix. Ce tour de « tram » ne valait pas les temps d’attente que nous avons dû subir.

Nous quittons St-Louis et prenons la route en direction de Grafton où nous avons décidé d’aller souper au restaurant Le Mississipi qu’abrite une vieille maison centenaire. Ce fut un très bon choix ; la soupe au brocoli et au fromage ainsi que les pâtes étaient délicieuses ; mais le clou du repas fut la tarte au beurre d’arachide. Je vais essayer de trouver la recette quelque part et j’en ferai pour les enfants à mon retour à la maison.

Vers 19h30 nous nous rendons au Père Marquette State Park un peu plus loin. Une surprise nous attend, nous n’arrivons pas à obtenir l’électricité en nous branchant à la boîte électrique. Nous fonctionnons donc en mode autonome ce soir et cette nuit. Je m’ennuie déjà de l’électricité.

Patricia

mardi 29 mars 2011

Un temps de chien au Missouri – 30 mars

Le temps est nuageux et frais et dès 9h00 nous prenons la route en direction Nord dans l’espoir que la température s’améliorera. Ce n’est pas notre jour de chance car à compter de midi, il s’est mis à pleuvoir des clous durant plusieurs heures. Nous avions plus le goût de rester à l’intérieur que d’aller faire des visites. Finalement, notre seule visite de la journée fut au Wal-Mart à Cape Girardeau au Missouri afin de faire des provisions pour le souper.

Nous nous arrêtons pour la nuit au Murphysboro State Park dans l’Illinois. Il y a foule ce soir au camping …. nous sommes six véhicules. Nous avons l’électricité mais pas l’eau, et les toilettes sont super propres mais sèches.

Espérons que le proverbe « Après la pluie, le beau temps » est vrai et que demain sera un jour meilleur.

Si vous voulez lire le blogue de Julie qui est en route pour le Nouveau-Mexique, voici son adresse.
http://julieestailleurs.blogspot.com

Patricia

En vélo à Little Rock -28 mars

Ce matin, à notre grande joie, un rayon de soleil perce à travers les rideaux du Safari Condo. Nous nous levons rapidement, fermons le lit, rangeons nos sacs de vêtements, puis préparons notre déjeuner. À 9h00, nous faisons nos adieux à Julie qui part faire un tour de la ville de Memphis, puis partons en direction de Little Rock dans le but d’aller y faire du vélo le long de la « Arkansas River Trail ». Pour ce faire, nous retournons vers le Sud-Ouest, par la même route empruntée hier, sur une distance 234 km. Ça vous semblera bizarre que nous fassions tant de chemin pour une ballade en vélo, mais c’est aussi un moyen de retarder notre montée vers le Nord et de laisser le temps se réchauffer.

Nous nous stationnons à Murray Park, près du Big Dam Bridge. Pendant que je prépare un lunch que nous mangerons le long du sentier « River Trail », Serge détache les vélos. Bientôt nous sommes sur le pont qui traverse la rivière Arkansas et qui est uniquement à l’usage des piétons et des cyclistes. En ce début de semaine, il y a très peu de promeneurs, ce qui rend la ballade encore plus agréable. Ce pont, construit au coût de $12.5 millions grâce à des subventions, des dons et sûrement les taxes des citoyens, est la fierté de Little Rock. Il permet de parcourir la « River Trail » sur les deux rives sur une distance 17 milles (27 km) en revenant par Junction Bridge plus à l’Est qui est un ancien pont de chemin de fer. Nous nous arrêtons à Burns Park et Riverview Park pour pique-niquer et tout simplement admirer le paysage. Ce fut un après-midi très agréable et nous disons bravo à Little Rock de prendre si bien soin du bien-être de ses citoyens.

Nous reprenons la route vers l’Est et nous nous rendons à Village Creek State Park situé un peu avant Memphis pour passer la nuit. Le parc est dans le fond des bois et nous ne sommes que deux véhicules à camper là ; de plus aucun réseau Internet n’est disponible dans ce coin perdu. C’est donc dire que nous avons passé une soirée tranquille à lire, bercés par la musique d’André Rieu. On pourra dire que ce cher André nous aura fait passer bien des moments agréables cette année depuis le concert avec son orchestre auquel nous avons assisté à Toronto.

Patricia

dimanche 27 mars 2011

Graceland – 27 mars

A 8h00, nous sommes déjà en route pour Memphis au Tennessee ; le temps est nuageux et il fait froid (5°C). À notre lever, il faisait encore noir dehors mais les canards et les oiseaux se faisaient déjà entendre. C’est quand même plus agréable à nos oreilles que les moteurs de camions. La petite chaufferette électrique que Serge a apporté nous garde bien au chaud durant la nuit et elle a le mérite de ne pas être bruyante contrairement à celle du Safari Condo.

À 11h00, nous arrivons au camping de Graceland qui est juste à côté du stationnement du site que nous voulons visiter. Après avoir acheté nos billets, nous faisons la queue pour prendre le min-bus qui nous conduit de l’autre côté de la rue, jusqu’à la porte du manoir Graceland. Nous faisons ensuite la queue pour entrer à l’intérieur, puis nous passons quelques heures en compagnie d’Elvis Presley, l’idole de jeunesse de Serge, grâce à l’audio-guide qui nous est remis.

Elvis a acheté cette propriété en 1957 et y a vécut avec ses parents et sa grand-mère paternelle et plus tard avec Priscilla et Lisa-Marie. Nous visitons le premier étage ainsi que le rez-de-chaussée, mais les étages supérieures ne sont pas accessibles aux visiteurs. C’est là que mourut Elvis le 16 août 1977 à l’âge de 42 ans. Grâce à l’audio-guide et les rappels historiques enregistrés par Priscilla, son épouse, et Lisa-Marie, sa fille, nous apprenons des pans de la vie d’Elvis à Graceland. L’attachement qu’il avait pour ses parents et sa grand-mère nous émeut beaucoup. Dans le Jardin de Méditation se trouvent les pierres tombales d’Elvis, son père Vernon, sa mère Gladys et sa grand-mère Minnie.

Nous visitons également le garage où se trouvent toutes les voitures d’Elvis, dont la fameuse Cadillac rose. Puis un peu plus long ses deux avions privés.

Sans être une grande « fan » d’Elvis, j’ai quand même bien aimé cette visite qui m’a fait voir le côté humain de cette grande vedette. Il faut cependant dire que la multitude de boutiques de souvenirs est agaçante. Pour ma part, j’ai acheté le livre « Elvis and me » écrit par Priscilla Beaulieu Presley. S’il y a une personne encore vivante qui l’a bien connu, c’est bien elle. Ils se sont séparés en 1973, soit 4 ans avant sa mort.

De retour au camping, nous étions en train de lire, lorsque nous voyons arriver un Safari Condo. Nous reconnaissons Julie Roberge que nous avions rencontrée à St. Martinville. Nous faisons un brin de jasette avec elle, puis décidons d’aller souper ensemble au restaurant Marlowe’s sitiué sur Elvis Presly Boulevard. À 18h00, une Cadillac rose vient nous chercher au camping pour nous amener au restaurant. C’est un service gratuit qui est offert, tout en nous encourageant fortement à laisser un pourboire. Nous dégustons des « ribs », la spécialité du restaurant. Julie a pris un congé sabbatique et est en voyage pour 5 mois, en solitaire ; elle se dirige vers le Nouveau-Mexique, puis remontera ensuite jusqu’en Alaska. La soirée fut fort agréable en sa compagnie.

Patricia

samedi 26 mars 2011

Dans les bains thermaux – 26 mars

Le temps est humide et froid ce matin (8°C). J’imagine que chez vous au Canada, ça ne doit pas être chaud non plus. Nous sortons nos manteaux qui avaient été remisés depuis deux semaines. Hier soir, nous avons vérifié sur Internet la température à Memphis et à Little Rock pour les prochains jours afin d’ajuster nos déplacements en conséquent. Après cela, nous nous ajusterons au fur et à mesure.

Pour aujourd’hui, nous avons décidé de contrer le mauvais temps en allant nous prélasser dans les bains thermaux de Buckstaff qui sont en opération depuis 1912 et qui fonctionnent selon les méthodes anciennes. Serge a bien essayé de résister mais il s’est finalement laissé convaincre. Pendant 1h30, nous nous sommes fais dorloter, moi sur l’étage des femmes et Serge sur celle des hommes : un bain tourbillon, un bain sitz, un sauna, un lit avec « hot packs », une douche-aiguilles, puis la chambre de refroidissement. Après cela, tous nos petits plis étaient bien propres.

Avant de quitter le parc, nous allons visiter Fordyce Bathhouse, qui n’est plus en opération depuis 1962 mais qui a été converti en un musée. A l’époque, les gens croyaient que ces eaux thermales pouvaient guérir un grand nombre de maladies et ils étaient très populaires. Pour ma part, je remplis notre gallon d’eau de cette miraculeuse eau chaude pleine de minéraux à la source publique. Elle guérira peut-être mon arthrite.

Après un arrêt à l’épicerie, nous nous rendons à Lake Catherine State Park au sud de Hot Springs. Notre site de camping est magnifique car directement sur le bord du lac mais nous ne pouvons pas vraiment en bénéficier car le vent est froid. C’est un bel endroit pour camper quand il fait beau car il y a une belle plage et plusieurs activités à faire.

Demain, nous nous rendons à Memphis.

Patricia

vendredi 25 mars 2011

Hot Springs National Park (AK) – 25 mars

Ce matin, nous prenons le temps de nous cuisiner du pain doré, que nous arrosons de sirop de canne à sucre provenant d’Abbeville ; nous sommes au pays de la canne à sucre, autant en profiter. Ce sirop goûte la mélasse et à dire franchement, je préfère le sirop d’érable.

Le ciel est nuageux et il fait 20° C ; c’est une journée confortable pour voyager. Nous contournons Shreveport par la 220, puis empruntons la route 71 qui nous conduit en Arkansas. Nous prenons ensuite la I-30 jusqu’à Hot Springs National Park situé au sud-ouest de Little Rock. Lors de notre arrêt pour dîner, Serge a pu rejoindre le bureau du sheriff de Jennings et s'informer du montant à payer pour sa contravention. Ayoye! ça va lui coûter 220,25$. C'est le prix à payer pour le faire ralentir et me permettre de voyager sans inquiétude.

La découverte de Hot Springs National Park fut un désappointement. Nous sommes arrivés dans une petite ville dont l’artère principale est une suite de demeures anciennes et bien rénovées, qui sont des « bathhouses » alimentés par les eaux thermales qui surgissent des sources provenant de la montagne avoisinante. On y trouve également plusieurs hôtels, un musée de cire et des boutiques pas très attirantes. Nous marchons le long de la promenade qui surplombe la Central Street et qui est l’endroit le plus joli de la ville. Nous partons ensuite en voiture le long de la route scénique qui monte jusqu’au haut de la West Mountain où l’air est frais et les arbres en fleurs.

Ce soir nous sommes installés au camping Gulpha Gorge tout près du parc national. Il est bien aménagé mais les terrains sont petits et il n’y a pas de douche. Nous passons la soirée dans le Safari Condo à lire et à écouter de la musique jazz car le temps s’est beaucoup refroidi. Serge tape du pied et des mains et s’imagine jouant de la batterie avec Renald à la contrebasse; rêve mon vieux, pendant ce temps, il n’y a pas de fausses notes. Pas un seul moustique ne nous dérange ce soir. Demain, nous retournerons quand même sur la « Central Street » dans l’intention d’aller essayer les fameux bains thermaux. Petite journée décevante.

Patricia

jeudi 24 mars 2011

Shreveport - 24 mars

Rien ne nous presse ce matin. Nous prenons le temps de vivre au rythme de la vie de camping. Un peu de jasette avec le voisin, originaire de la Pensylvanie, un peu de lavage et un peu de lecture sur notre patio et un appel à Julie qui a débuté son congé maternité aujourd’hui. Nous partons vers 11h00 pour Shreveport qui est située à 40 minutes de Lake Bistineau State Park où nous campons. Shreveport est une grande ville au nord-ouest de la Louisiane, assez moderne et avec de nombreux parcs bien aménagés. Nous nous stationnons près du parc qui longe la Red River,à l’endroit où se trouve un nombre incroyable de casinos. Nous en voyons même deux qui sont sur des bateaux accostés en permanence sur la rivière. C’est ici que les amateurs de jeux de hasard du Texas, de l’Alabama et de l’Oklahoma viennent car le gambling est interdit dans ces États.

Nous nous laissons tenter par le film « Under the sea » présenté au cinéma IMAX du Centre Sci-Port. Ce film s’avère une bonne suite à ce que nous avons vu à l’Aquarium de New-Orleans. Ce film en 3D nous transporte dans les mers de l’Indonésie, de la Nouvelle-Guinée et de l’Australie et nous fait découvrir les créatures de la mer les plus étonnantes et les plus mystérieuses. Si ce film est présenté près de chez vous, ne manquez pas cela.

Vers 15h00, nous prenons la route pour retourner au camping où on se sent si bien. Nous allons nous promener en vélo dans le parc toujours aussi calme, puis nous nous préparons un bon souper de pâtes arrosées de vin rouge que nous prenons encore une fois sur notre patio de bois. Que la vie est belle !

Demain, nous ferons de la route car nous nous rendrons à Hot Springs National Park en Arkansas.

Patricia

Natchitoches – 23 mars

Nous quittons le camping à 7h30 et toujours personnes à la réception ; donc nous avons eu droit à un camping gratuit. Nous nous rendons à Natchitoches, quelques kilomètres plus loin, et stationnons Oscar le long de la Red River. Nous partons à la recherche d’un endroit pour déjeuner car ce matin Serge a faim et a le goût d’œufs de et bacon ; moi, je me laisse tenter par du pain doré et des fruits.

Le quartier historique de Natchitoches est très joli. Front Street qui fait face à la rivière est bordée de maisons historiques datant des années 1800 qui sont pour la plupart transformées en bed & breakfast. C’est maintenant la saison des fleurs roses, les azalées, et les arbustes en débordent. Sur la rivière, des équipes d’aviron s’entraînent pour des compétitions futures.

Natchitoches fut fondée par un canadien-français, Louis-Antoine Juchereau de St-Denis en 1714 pendant son voyage vers le Mexique. Ce village était occupé à cette époque par la tribu des Natchitoches. Du point de vue économique, Natchitoches était essentiellement un centre de commerce français.

Nous nous rendons à pied, le long de Front Street puis de Jefferson Street, jusqu’au Fort St-Jean-Baptiste qui est constitué de nos jours d’un musée où un film est présenté relatant l’histoire du fort et de la ville ainsi que des artéfacts de l’époque. Un sentier dans le parc est bordé de panneaux descriptifs. Ceci nous permet de mieux comprendre ce qui s’est passé entre les années 1714 à 1803, année où la Louisiane est devenue terre américaine. À l’origine, ce fort avait été construit pour empêcher les forces espagnoles de passer sur la frontière de la Louisiane française et de protéger le commerce.

Nous partons ensuite pour Lake Bistineau State Park, situé à l’est de Shreveport, notre destination pour le lendemain. Nous faisons un arrêt Mansfield State Historic Site qui commémore la dernière victoire des troupes confédérées en avril 1864. Nous en profitons pour pique-niquer dans le parc.

Nous arrivons au Lake Bistineau en début d’après-midi et ce fut un coup de cœur. Le parc est immense et le camping presque vide. Nous choisissons le site 12, situé près de l’eau, et qui possède un grand patio en bois. Le temps est très doux et en soirée nous faisons un feu de camp avec le bois qui nous a été donné gratuitement par le personnel du parc. On se croirait au mois de juillet au Parc Algonquin, avec en prime une multitude de maringouins. Nous décidons alors de séjourner dans le parc une journée de plus que prévu car nous sommes trop biens.

Patricia

mardi 22 mars 2011

La Cane River – 22 mars

Serge va mieux ce matin. Il a repris des forces en mangeant du riz et des bananes. Ce sont les aliments que je donnais à Thierry lorsqu’il était enfant quand il souffrait de problèmes intestinaux.

La bonne humeur de Serge est gâchée par un policier qui nous arrête lorsque nous prenons la route 165 Nord en direction d’Alexandria. Le policier dit que Serge allait à 60 milles dans une zone de 45. Ceci nous a surpris car nous venions juste d’embarquer sur cette route. Le billet dit qu’il a jusqu’au 25 avril pour se présenter à la cour de justice de Jennings. Cette ville n’est pas sur notre route et … on continue. Depuis ce temps, Serge file un mauvais coton.

A la hauteur de Cloutierville, nous prenons la route 119 le long de la Cane River, aussi appelée la Côte joyeuse. De nombreuses plantations bordent cette paisible rivière qui serpente à travers de superbes paysages. Nous nous arrêtons à la Plantation Melrose dont l’histoire a éveillé notre intérêt. Cette plantation a connu plusieurs propriétaires dont Marie-Thérèse Coin-Coin, une esclave qui l’a reçue de son maître, Thomas-Pierre Metoyer vers 1800. Celui-ci lui aurait offert la liberté et la maison après lui avoir fait de nombreux enfants. La visite guidée nous permet de voir la Maison Yucca, première résidence datant de 1796, la Maison Africaine qui servait de prison pour les esclaves récalcitrants et d’entrepôt pour les aliments, et la Grande Maison construite en 1833. Au début de 19e siècle, la propriétaire, Miss Cammie, y recevait des artistes qui pouvaient y demeurer durant de longues périodes. Certains écrivains qui y ont séjourné, ont écrit des romans célèbres. François Mignon qui, venu pour une visite de six semaines y resta 32 ans. Au 2e étage de la Maison Africaine, se trouvent les peintures de Clémentine Hunter qui fut à une certaine époque cuisinière à la plantation et plus tard devint une célèbre peintre d’art primitif de race noire. Le seul bémol à cette visite est qu’elle est uniquement en anglais et que la guide parle à un débit rapide avec un accent difficile pour moi. J’aurais aimé comprendre tout ce qu’elle disait.

Nous continuons notre route vers Natchitoches et décidons d’y revenir le lendemain matin pour la visiter. Nous partons à la recherche d’un camping, ce qui s’avère difficile. Les deux premiers endroits que nous trouvons sont des parcs de gros véhicules entassés les une sur les autres, sur des terrains sans arbres. Nous arrivons finalement à Nakatosh RV Park qui est un peu boisé et semble de meilleures augures. Tous les sites sont pris et à l’office il n’y a personne jusqu’à demain matin. Nous décidons de nous installer quand même dans le champ sous les arbres.

Patricia

lundi 21 mars 2011

De Sabine Wildlife Refuge à Houston Jones State Park – 21 mars

Serge ne se sent toujours pas mieux ce matin. Nous partons un peu plus tard de Holly Beach en direction de Lake Charles. La route 27 passe par les Wetlands de Sabine National Wildlife Refuge qui s’étirent sur plusieurs kilomètres et où serpentent de nombreux canaux. De tous les côtés nous voyons un paysage rectiligne à perte de vue. Nous nous arrêtons au début d’un petit sentier qui longe un canal et un marais. Je vais m’y promener et j’aperçois deux alligators qui se font dorer au soleil sans broncher. Des oiseaux chantent et voltigent de branches en branches tandis que les herbes longues flottent au vent.

Au kiosque d’information, j’apprends que les Wetlands agissent comme des éponges naturelles en entreposant et en filtrant l’eau de la mer. Elles protègent les maisons et ses habitants des dommages des tempêtes en ralentissant la montée des eaux et en prévenant les inondations. Ces zones sont aussi l’habitat de milliers d’animaux et de plantes. C’est aussi un lieu où il fait bon se promener car le vent, l’air salin et l’odeur nous procure beaucoup de bien-être.

Nous décidons de nous rendre immédiatement au Sam Houston Jones State Park situé au nord-est de Lake Charles afin que Serge puisse se reposer pour mieux récupérer. Nous nous installons sur un beau site boisé et tranquille. Pendant que Serge dort sur la banquette arrière du Safari Condo, je vais me promener en vélo dans le parc. De beaux cygnes blancs et des canards noirs et blancs à la tête rouge se promènent dans le marais. Je m’installe sous un arbre pour continuer la lecture du 2e tome de Chère Laurette. Vers 16h30, je retourne au camping où je trouve Serge en train de manger un yogourt. Il commence à prendre des forces.

Patricia

dimanche 20 mars 2011

Les Acadiens en Louisiane – 20 mars

Nous débutons notre journée à Saint Martinville, près du Bayou Tèche où se trouve le monument acadien dédié à la mémoire de 3,000 hommes, femmes et enfants qui, déportés de leur terre natale l’Acadie, sont arrivés en Louisiane vers 1765. À côté du monument, se trouve le Chêne d’Évangéline, sûrement le chêne le plus photographié en Louisiane depuis qu’il a été immortalisé dans le roman d’Henry W. Longfellow. Nous marchons quelques instants sur la promenade de bois qui longe le bayou Tèche et profitons de la fraîcheur du matin avant de repartir.

Toujours à Saint Martinville, nous nous rendons visiter le Longfellow-Evangeline State Historic Site qui raconte l’histoire des familles francophones du Bayou Tèche. Après la présentation d’un court film, nous sommes accueillis par Marie qui nous fait visiter en français la maison de Charles Olivier, riche planteur de sucre créole du 18e siècle. Ce n’est pas une maison grandiose, mais ce qui est intéressant c’est l’authenticité de la vie d’un planteur qui est présenté.

Nous visitons ensuite une maison acadienne où nous sommes accueillis en français par Debby Latrolais-Savoie, elle-même d’origine acadienne. Elle nous parle de ses parents et grands-parents et de la difficulté qu’ils ont eue à transmettre leur langue à leurs enfants. Elle était très contente d’avoir des visiteurs francophones, d’autant plus que nous étions en compagnie d’un couple de la ville de Québec, Diane et Michel, qui voyage aussi en Safari Condo.

Nous prenons le route en direction d’Abbeville, puis Holly Beach en suivant la Creole NatureTrail . Nous nous installons pour la nuit sur le bord du Golfe du Mexique, juste à côté de la plage. Malheureusement, Serge ne se sent pas bien, il souffre d’une gastro-entérite. Espérons que l’air marin lui fera du bien.

Patricia

Les bayous de l’Atchafalaya – 19 mars

Ce matin, nous nous rendons au Centre des visiteurs de l’Atchafalaya, à la sortie 121 de la route I-10, à l’est de Lafayette. Nous y rencontrons Coerte de « The Atchafalaya Experience » qui est notre guide pour ce tour du bayou (bayou est le nom indien pour swamp et, selon Coerte, il n’y a pas d’équivalent en français). Coerte, un géologue retraité de descendance acadienne (il parle un peu français) et irlandaise, connaît très bien l’histoire et la géologie de cette région et travaille avec son fils Kim pour organiser ces « swamp tours ». Nous partons avec eux, à vive allure, sur des bateaux de 6 passagers, le long des rivières à la découverte de l’Atchafalaya.

Au bout de dix minutes, les bateaux ralentissent et les herbes et les cyprès deviennent plus touffus ; nous frayons notre chemin à travers les herbes d’alligator et les jacinthes qui flottent sur l’eau. Des chouettes nous regardent passer du haut des arbres et Coerte en profite pour nous expliquer la différence en une chouette et un hibou ; la chouette a la tête ronde et le hibou a des oreilles pointues.

Coerte et Kim, toujours aux aguets, s’approchent d’un nid d’aigle juché au haut d’un cyprès. Coerte nous dit que ce nid est là depuis 11 ans. Nous voyons la maman et son petit. Elle garde avec elle son petit durant 6 mois, ensuite celui-ci quitte le nid. Les parents vivent ensemble toute leur vie et reviennent à chaque année au même nid.

Le bayou est si épais que Coerte arrive difficilement à frayer son chemin. Après plusieurs tentatives d’avant et d’arrière, nous voilà à nouveau partis pour la chasse aux images. Père et fils sont tout heureux lorsqu’ils découvrent des oiseaux, des alligators, des nids d’ospreys à nous montrer. Coerte ne manque pas de nous faire connaître les espèces végétales qui poussent dans le bayou, les gigantesques cyprès étant les rois. Une volée d’iris blancs s’élance dans le ciel à notre gauche, puis c’est au tour des « black-belly ducks » de parader.

Coerte nous raconte qu’il y a plusieurs années, il a trouvé un chien dans le bayou. Comme personne ne l’a réclamé, il l’a gardé chez lui. Quelques années plus tard, Ti-Pit (c’est le nom qu’il lui a donné) a sauvé la vie de sa femme, qui avait fait un infarctus durant la nuit, en se mettant à aboyer ce qui a réveillé Coerte qui a pu la faire transporter à l’hôpital juste à temps. Il était très ému en nous racontant cela.

Cette balade de 2h30 fut le plus beau « swamp tour » de notre voyage et nous le recommandons sans hésitation. Coerte m’a donné trois bisous sur les joues en partant.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au restaurant Pat’s à Henderson. Le service était tellement lent et si peu sympathique que je ne suis pas arrivée à apprécier le mets cajun que j’avais commandé (crevettes à l’étouffée). Finalement nous sommes arrivés un peu avant 16h00 au village acadien de Lafayette et il était trop tard pour le visiter. Nous sommes donc repartis pour le camping où une fête foraine battait son plein. Les gens avaient utilisé les toilettes du camping qui étaient dans un piteux état.

Patricia

vendredi 18 mars 2011

Plantation Nottaway et St-Francisville – 18 mars

Nous nous mettons en route à 8h30 pour White Castle où nous effectuerons notre premier arrêt de la journée. Le temps est chaud et humide et, près du lac Ponchartrin, un épais brouillard nous entoure, que le soleil ne réussit pas à percer. Pour égayer notre trajet, nous écoutons la musique jazz du groupe « The Dukes of Dixeland ». La magie de la musique nous rend le cœur léger et fait apparaître un soleil timide à travers les nuages ainsi qu’un sourire à nos lèvres.

Nous arrivons à la plantation Nottaway quelques minutes après le début de la visite guidée de 10h00 et la jeune fille a la gentillesse de nous attendre. C’est une plantation somptueuse qui vient tout juste d’être rénovée et restaurée par le propriétaire actuel, originaire de la Nouvelle-Zélande. John Randolph fit construire cette plantation de canne à sucre sur le bord du Mississipi en 1859. Comme il avait 11 enfants, dont 8 filles, il avait vu grand pour la salle de bal qui impressionnait les prétendants par son luxe et son raffinement. Toutes les pièces sont reliées entre elles par un système de clochettes aux différentes sonorités qui correspondent à un code complexe qui servaient à organiser la vie sur la plantation. Nottaway est l’une des plus grandes et plus luxueuses maisons de la Louisiane. Une partie de la demeure est maintenant convertie en Bed & Breakfast et elle est très prisée par les jeunes mariés. Nous avons beaucoup aimé cette plantation.

Nous nous rendons ensuite à St. Francisville par la route 1 qui passe par plusieurs petites villes, telle que Plaquemine, où nous achetons un casseau de fraises sur le bord de la route. Il fait maintenant 27°C et les nuages sont tous dissipés. La vie est paisible à St. Francisville et on y vit à un rythme lent, sauf au Magnolia Café où nous nous arrêtons pour dîner. Tous les gens du coin semblent s’y être donnés rendez-vous et, malgré l’affluence, le service est rapide et la nourriture excellente. Comme nous n’avons pas réussi à tout manger, nous partons avec suffisamment de nourriture pour notre souper ce soir. Sur la rue St-Ferdinand, je me suis achetée une jolie robe. J’ai enfin une robe dans ma garde-robe.

Nous nous installons au camping municipal Acadiana Park à Lafayette pour deux jours. Demain, nous partons en expédition dans les bayous d’Atchafalaya.

Patricia

jeudi 17 mars 2011

St-Patrick à la Nouvelle-Orléans – 17 mars

C’est aujourd’hui fête à la Nouvelle-Orléans ; tous célèbrent la St-Patrick. Les musiciens, les amuseurs de rue et les fêtards arborant déguisements et vêtements verts sont en ville. Plusieurs rues sont fermées à la circulation et les piétons envahissent la chaussée, s’arrêtant pour écouter les musiciens et pour danser. Même le ciel est de la partie car il est sans nuage et l’air est chaud.

Dès 10h00, nous allons visiter l’aquarium situé sur le bord de la rivière Mississipi, près du traversier. Dès que notre entrée, nous traversons un magnifique tunnel aquatique où se promènent des poissons multicolores. Nous voyons une belle collection de méduses et de poissons provenant des récifs des Caraïbes. Dans une section, la forêt amazonienne est reconstituée et on y voit des macaws qui sont une variété de perroquets que l’on retrouve au Pérou. Nous arrivons ensuite dans la section des pingouins à l’heure où les gardiens sont en train de les nourrir. Un des gardiens est assis et un bébé pingouin est couché dans le creux de son bras. Un peu plus loin, plusieurs aquariums sont réservés aux hippocamps, petits chevals de mer, dont la longueur maximum est de 14 pouces. En tout, l’aquarium possède 10,000 poissons répartis en 588 espèces. De plus, il est conçu pour plaire aux enfants autant qu’aux adultes. Nous avons adoré notre visite.

Nous avons terminé notre visite en assistant à la présentation du film « Hurricane in the bayou » au cinéma IMAX. Nous avons tous vu des scènes de l’ouragan Katrina à la télévision, mais ce film nous amène dans les bayous avant, pendant et après Katrina en compagnie d’une famille qui en a subi les effets dévastateurs. Ce documentaire nous a ému au plus haut point et nous avons eu les larmes aux yeux devant ces gens qui ont tout perdu et qui se sont mis à reconstruire leur vie.

En fin d’après-midi, nous avons rejoint Tom et Ginette à leur hôtel, puis nous sommes allés souper ensemble, pour notre soirée d’adieu, au Red Fish Grill sur la rue Bourbon. La nourriture était excellente, particulièrement les huîtres grillées et le pouding au pain au chocolat décadente. Tom et Ginette repartent pour Toronto vendredi matin et nous, nous prendrons la direction de Lafayette.

Patricia

Guerre et jazz – 16 mars

Nous revenons tout juste d’une soirée à bord du bateau à aubes Natchez et nous avons encore en tête les airs de jazz qui nous ont fait danser et taper du pied toute la soirée. Nous serons sûrement dans cet état d’esprit pendant plusieurs jours car nous nous sommes procuré le coffret de CDs du groupe Dukes of Dixieland de New Orleans. En écoutant cette musique si rythmée et vivante, nous avons pensé à Renald et Jacqueline qui ont vécu ici plusieurs années, à l’époque où Renald jouait de la contrebasse dans un orchestre de New Orleans. La vue sur la ville au soleil couchant était magnifique, illuminée par les lampadaires et les lumières du pont et des édifices. Nous avions choisi le souper de 7h30, tel que suggéré par Nathalie, et ce fut un excellent choix car nous avons pu profiter pleinement de ce début de soirée. Le souper était copieux et savoureux, sans être de la grande cuisine. Nous avons même poussé la gourmandise en allant nous servir deux fois de l’excellent pouding au pain servi avec une sauce au caramel.

Nous avions débuté notre journée par une visite au World War II Museum, visite qui a brassé bien des émotions en nous. Pendant plusieurs heures nous avons explorée les expositions sur les débuts de la guerre, le débarquement des forces alliées sur les plages de la Normandie, la guerre dans le Pacifique contre les japonais, la défaite des allemands et la découverte des camps de concentration.

Nous avons appris qu’au plus fort de la guerre, il y avait 275,000 femmes dans l’armée américaine. Après l’attaque de Pearl Harbor par les japonais en 1942, il y eut mobilisation générale. Cependant la ségrégation persista dans l’armée ; les noirs étaient placés dans des unités différentes de celles des blancs. Même la Croix Rouge avait une banque de sang pour les blancs et une pour les noirs. Toutes les ressources, usines et manufactures furent orientés vers la guerre. Comme la demande en cuivre était énorme, le métal fut plutôt utilisé pour produire la monnaie. On remplaça les fermetures éclairs par des boutons en bois. Les licences d’automobile en métal furent remplacées par des licences en carton. La production d’automobiles fut bannie en 1942 et les usines d’automobiles furent converties en usines de chars d’assaut et de camions de guerre. Le taux de chômage aux États-Unis passa de 14,6% en 1940 à 1,2% en 1944. Les femmes et les noirs envahirent le marché du travail.

Après la visite du musée, nous avons assisté au film « Beyond all Boundaries » au cours duquel nous avons eu l’impression d’être dans l’action de la guerre par la magie d’effets spéciaux. Ce fut une expérience saisissante. En sortant de cette présentation, une pensée m’est venue à l’esprit en pensant à tous ces morts, blessés et mutilés ainsi qu’à la souffrance de leurs proches : « la folie des hommes ».

Patricia

mardi 15 mars 2011

Dans les bayous – 15 mars

Ce matin, nous prenons la route pour Slidell, située au nord-est de la Nouvelle-Orléans, afin de nous rendre à Honey Island Swamp dans le bassin de Pearl River. Nous partons à bord d’un petit bateau de 24 passagers, conduit et animé par le capitaine Charlie, à la découverte du bayou. Par moments, nous glissons à vive allure à travers ces vastes étendues et à d’autres moments, nous nous faufilons doucement parmi les arbres qui se dressent vers le ciel, tout en ayant les deux pieds dans l’eau, et qui sont recouverts de lychens et de mousse espagnole.

Ces bayous sont le domaine du roi alligator, mais ceux-ci sont en période d’hibernation présentement ; nous avons quand même la chance d’en observer deux. Nous voyons également des aigrettes blanches, des tortues et quelques serpents dans les arbres.

Les indiens vivaient dans ces marécages dans les années 1600 et ils s’étaient très bien adaptés à leur environnement. La chasse et la pêche ainsi que les herbes assuraient leur survie. Aujourd’hui, les gens ont construit des shacks au ras de l’eau et ils y viennent pêcher le catfish, la perche, le crabe bleu et les crevettes.

Nous nous laissons bercer par le mouvement de l’eau, tout en admirant les paysages étranges et saisissants qui s’offrent à nous. J’aurais préféré me promener en canot dans les méandres du bayou plutôt qu’en bateau mais cette option n’était pas offerte.

Nous revenons en fin de journée au camping après avoir fait un arrêt au Super Laundromat, car il faut bien faire un peu de lavage, même en vacances. Ce fut une journée calme et paisible ainsi que fort agréable.

J'ai terminé la lecture du 1er tome de "Chère Laurette". Comme je ne peux pas attendre pour connaître la suite, je viens de commander et télécharger sur mon E-Book Kobo le 2e tome. Que j'aime le cadeau que m'ont offert mes collègues de travail pour ma retraite.

Patricia

Plantations et Mardi Gras – 13 et 14 mars

Dimanche, nous délaissons l’agitation de la Nouvelle-Orléans pour une journée à la campagne le long de la route des plantations. Nous allons chercher Tom et Ginette au débarcadère du traversier puis partons pour Vacherie. Nous nous arrêtons à la plantation créole Laura qui a été construite en 1805 et qui a conservé une douzaine de bâtiments dont plusieurs cases d’esclaves. Deux familles de quatre à cinq personnes vivaient dans la petite maison d'esclaves dont vous pouvez voir la photo ci-contre. La visite est basée sur les mémoires de Laura qui a vécu jusqu’à l’âge de 102 ans et qui fut une des propriétaires de la plantation. Elle a succédé à sa mère et à sa grand-mère qui ont, comme elle, géré cette plantation de canne à sucre. Cette visite fut d’autant plus intéressante qu’elle faisait suite à la visite du monde créole dans le Quartier français, où Michelle, notre guide, nous avait raconté l’histoire de la saga familiale Duparc-Locoul, dont Laura était de la 4e génération.

Un peu plus loin, nous visitons la plantation Oak Alley qui possède une allée de 28 magnifiques chênes plantés aux environs de 1690. Elle fut construite en 1839 par un riche planteur de canne à sucre français, Jacques Roman, dans le style Renaissance grecque, afin de satisfaire les goûts de sa femme. L’intérieur de la résidence est superbement restauré et les guides sont en costume d’époque, ce qui ajoute une touche d’authenticité. Nous avons aimé nous promener dans le parc le long de l’allée de chênes.

A la fin de notre journée à la campagne, nous allons faire des provisions et soupons au camping avec Tom et Ginette. Au menu, une énorme salade et du poulet grillé, arrosée d’une bonne bouteille de vin, le tout servi sur la table de pique-nique sous le chaud soleil de fin d’après-midi.

Lundi, en compagnie de Tom et Ginette, nous partons à pied pour visiter les ateliers de création de la plus grosse entreprise de fabrication de chars allégoriques de la ville. Nous descendons Canal Street, puis longeons Convention Center Blvd ; cela nous a bien pris une heure pour s’y rendre. La visite guidée nous a permis d’apprendre l’histoire de la création des chars qui servent pour les 54 parades qui ont lieu durant la période du Mardi Gras à la Nouvelle-Orléans. Ceci nous donne une petite idée de la folie qui s’empare des Néo-Orléanais durant le Mardi Gras. Nous avons aussi vu des caisses indiquées « Carnaval de Québec », ce qui veut dire que des personnages utilisées lors des parades à Québec sont fabriqués ici. A voir la beauté et la créativité de ces chars et des personnages qui y sont représentés, nous avons nous aussi le goût de vivre cette folie. Nous aimerions revenir un jour à la Nouvelle-Orléans durant le temps du Mardi Gras.

Nous nous dirigeons ensuite vers le World War II Museum, mais cette fois-ci nous prenons le « shuttle » qui est mis gratuitement à la disposition des visiteurs. Comme c’est déjà l’après-midi et que la visite de ce musée semble très intéressante et demande plusieurs heures, nous décidons de reporter notre visite à mercredi matin.

Nous revenons vers le traversier en empruntant Riverwalk. Parmi les boutiques que nous croisons, nous découvrons un « Café du Monde » qui est peu achalandé et, enfin, nous pouvons déguster les fameux beignets et le café au lait qui en font sa réputation. Ils étaient tout chauds, croustillants et dégoulinant de sucre en poudre.

Mardi, nous partons à la découverte des fameux bayous et marécages de la Louisiane.

Patricia

dimanche 13 mars 2011

Garden District à Nouvelle-Orléans – 12 mars

Samedi, ce n’est pas ma journée. Sur le traversier, un passage m’appelle « The old lady » en s’adressant à sa jeune sœur. J’ai dû prendre un coup de vieux durant la nuit car hier la guide m’a appelée « mon enfant ».

Nous avions prévu nous rendre au Café du Monde pour goûter à leurs beignets, mais devant la longue file d’attente, nous rebroussons chemin et allons rejoindre Ginette et Tom à leur hôtel. En leur compagnie, nous nous rendons déjeuner au petit restaurant « Eat New-Orleans" au coin des rues Dauphine et Dumaine. C’est une section de la ville moins achalandée et fort sympathique. De plus, le déjeuner était excellent.

Nous marchons jusqu’au coin des rues Charles et Common pour prendre le « streetcar » afin d’aller visiter le Garden District. Pas de chance, nous apprenons que celui-ci ne fonctionne pas aujourd’hui, en raison de la parade de la St-Patrick. De plus les autobus qui passent sont bondés et ne s’arrêtent pas. Nous décidons donc de prendre un taxi qui nous dépose dix minutes plus tard au cimetière Lafayette.

Le Garden District a été fondé par les premiers américains à s’installer à la Nouvelle-Orléans après l’achat de la Louisiane en 1803. Ils ont développé leur propre communauté et construit des manoirs grandioses à l'architecture bien différente du quartier français. Nous nous promenons dans les rues et admirons ces belles propriétés qui ont chacune leur histoire.

Sur le chemin du retour, nous croisons la parade de la St-Patrick. La joie de vivre des participants et des spectateurs étant contagieuse, nous nous amusons à attraper les colliers qui nous sont lancés du haut des chars et à nous en décorer.

Comme les autobus se font rares en cette journée de fête, nous devons revenir à pied dans le quartier français, ce qui nous prend au moins 2 heures. Enfin arrivés, nous allons nous reposer dans la cour intérieure de l’hôtel de Ginette et Tom, puis allons souper au restaurant Oceana, près de la rue Bourbon. Bien que la spécialité du restaurant soit les fruits de mer, Serge résiste et commande des côtes levées. La cacophonie et la décadence de cette rue est difficile à décrire. Il faudra que vous veniez en juger par vous-mêmes. Surtout, n’y amenez pas vos enfants.

Patricia

vendredi 11 mars 2011

Nouvelle-Orléans 1ère journée – 11 mars

Nous sommes revenus au camping par le traversier de 18h00, ce qui me donne le temps de vous raconter notre première journée à New-Orleans. Ce matin, après avoir garé Oscar près du traversier, nous prenons le bateau de 9h00 qui fait la navette entre Algiers et New Orleans. Nous arpentons la promenade qui nous amène dans le Quartier français et nous nous rendons à l’hôtel Ste-Marie où logent Ginette et Tom. C’est un petit hôtel fort sympathique sur Toulouse Street, mais peut-être un peu trop près de la rue Bourbon qui se transforme en soirée en un party décadent.

Sur la rue Royale, nous rencontrons Michelle Dumas, notre guide pour la visite guidée du Monde Créole. Michelle est une française, dans les 70 ans avancés, qui habite la Nouvelle-Orléans depuis 40 ans et qui y est guide depuis 11 ans. C’est dire qu’elle connaît très bien l’histoire de son pays d’adoption. Elle est très dynamique et nous appelle « les enfants ». Du coup, je l’adore. Nous sommes un petit groupe de 10 personnes à faire la visite avec elle, dont nous les 4 canadiens et 6 français. Elle nous explique l’histoire du peuple créole dont les origines proviennent du mixage au cours des siècles entre les français, les indiens, les africains et ensuite les espagnols. Les créoles avaient en commun la langue française et la religion catholique. Quand Napoléon vendit la Louisiane aux américains en 1803, les américains ont envahi ce coin de pays et la vie fut bien changée. En 1916, il fut interdit de parler français dans les écoles et dans les institutions publiques.

Michèle nous amène dans les rues du Quartier français, nous fait visiter quelques maisons, musées et jardins intérieurs et nous fait voir les différences entre l’architecture française, espagnole et américaine. Nous terminons notre visite au cimetière St-Louis #1. Le mausolée de la famille Duparc-Locoul, dont elle nous a raconté un peu plus tôt l’histoire de plusieurs générations, attire notre attention, ainsi que la tombe de Marie Laveau, la reine du Voudou. Notre plus grande surprise fut de découvrir la pyramide tombale que Nicolas Cage s’est fait bâtir il y a un an car, paraît-il, il tient absolument à se faire enterrer ici. Le journal du matin parlait justement qu’il est présentement à New Orleans et avait dû être reconduit à son hôtel par la police après avoir fait du grabuge dans un bar.

Cette visite guidée fut le clou de notre journée. C’est une excellente façon de démarrer la découverte de la Nouvelle-Orléans et de comprendre le pays.

Patricia

jeudi 10 mars 2011

Journée de vélo – 10 mars

Ce matin, le temps est frais mais ensoleillé. Nous en profitons pour aller explorer en vélo le parc Fontainebleau à Mandeville. C’est un parc immense où en plus du terrain de camping, on trouve une belle plage, un quai, plusieurs pavillons pour pique-niquer, de grands parcs et une section de petits chalets sur pilotis situés sur le bord du lac Ponchartrain. Ces petits chalets sont une excellente alternative au camping et le lieu est paisible et bien aménagé.

Nous nous rendons ensuite faire une ballade en vélo sur la Tammany Trace en direction de Covington. Le sentier emprunte une ancienne voie ferrée et il est asphalté sur toute la longueur. Nous côtoyons des quartiers résidentiels paisibles, puis passons sous une autoroute et arrivons finalement à une halte où il y a fête. Un groupe de femmes en costumes d’époque paradent avec des jeunes filles scouts en criant le slogan « Votes for women ». Nous n’avons pas vraiment compris la raison de leur démonstration, mais c’était joli à voir. Après avoir pique-niqué dans ce parc, nous sommes revenus par le même sentier retrouver Oscar au Mandeville Trailhead.

Nous avons ensuite pris la route pour Bayou Segnette State Park, situé à Westwego, au sud de New Orleans. Notre GPS nous a fait passer par le Pontchartrain Causeway qui mesure 38.42 kilomètres de long, car selon lui c’était le chemin le plus court. Cependant c’était sans compter sur les travaux de réparation et les routes fermées qui nous ont fait errer on ne sait plus où. En suivant un gros camion qui empruntait un détour, nous sommes enfin parvenus à bon port. Mais encore là, les travaux de réparation dans le State Park nous ont fait chercher notre route. J’imagine qu’après plusieurs jours, nous deviendrons familiers avec le méli-mélo de la circulation dans la banlieue de New-Orleans.

Tom et Ginette sont arrivés à leur hôtel cet après-midi et nous les rencontrerons vendredi matin pour une première visite de la ville. Il est possible que je ne puisse pas vous raconter quotidiennement nos activités des prochains jours car nous passerons probablement nos journées et nos soirées à New Orleans. Soyez assurés que vous ne perdrez rien pour attendre et que vous saurez tout de notre séjour chez les créoles et les cajuns.

Patricia

mercredi 9 mars 2011

Covington (LA) - 9 mars

La nuit au Fontainebleau State Park à Mandeville fut passablement agitée. Une pluie forte a balayé la région toute la nuit et puis vers le petit matin, le tonnerre et les éclairs se sont mis de la partie. Serge a dû baisser le toit du Safari Condo pour assourdir le bruit et puis pour éviter des dégâts possibles. À notre réveil, nous avons jeté un coup d’œil à l’extérieur et nous avons constaté que tous les sites de camping étaient inondés. Voyez la photo ci-contre que nous avons prise à 7h00 du matin. Un peu plus tard, nous avons appris que la tornade avait frappé à Lacombe, la ville voisine, arrachant même des toits de maisons.

Rien ne nous pressait ce matin, nous sommes donc partis pour Covington, située à environ 20 kilomètres de Mandeville, vers 11h00. Déjà le soleil avait fait suite à l’orage et un chaud 25° C nous faisait oublier la froidure des jours précédents. Nous nous rendons au Centre des visiteurs où un vieux monsieur tient absolument à ce que nous visionnions la vidéo de 12 minutes sur Covington au fil des ans. Nous n’avons pas su lui dire non et nous nous sommes assis sagement dans le local tout noir. Finalement, ce n’était pas sans intérêt ; cette ville a profité beaucoup de l’arrivée du chemin de fer mais a subi deux incendies majeurs qui a détruit presqu’entièrement la ville au début du 20e siècle.

Dans le quartier historique, nous nous arrêtons au marché public qui n’avait que deux tables en ce mercredi, et en prime un orchestre de jazz qui se pratiquait en vue d’un spectacle en soirée. Nous nous assoyons à une table et tout en écoutant la musique, nous dégustons une soupe aux haricots noirs et des tacos à je ne sais pas quoi car même après avoir fait répéter deux fois la jeune fille qui nous les a vendus, je ne suis pas arrivée à la comprendre. Ça goûtait bon.

Nous partons ensuite pour le Insta-Gator Ranch & Hatchery, ranch où ils élèvent des alligators. La route que nous devons prendre pour s’y rendre est inondée sous un pied d’eau sur un kilomètre (voir la photo ci-contre). Une chance qu’Oscar est haut sur pattes.

Royce, le guide très expressif et exubérant du ranch, nous apprend que les alligators mesurent 9 pouces à leur naissance et peuvent atteindre jusqu’à 19 pieds à l’âge adulte. Ils peuvent vivre, si tout va bien, jusqu’à 80 ans. Le ranch a mis sur pied un programme de conservation des alligators. Ils vont chercher les œufs d’allogators dans les marais et les mettent dans un couvoir au ranch jusqu’à leur éclosion. Ils sont gardés là jusqu’à ce qu’ils atteignent de 3 à 5 pieds de long ; ils sont alors âgés d’environ un an. A ce stage, ils sont retournés dans les marais où leur possibilité de survie est excellente en raison de leur force et de leur bonne santé. Le ranch conserve cependant les plus beaux spécimens pour la vente de leur viande et de leur peau. Compte tenu du taux de survie des alligators, on peut dire que ce programme atteint son but qui est d’éviter l’extinction des alligators en Louisiane.

Ce soir, nous pouvons prendre notre premier souper sur la table de pique, mais il a fallu la déménager sur l’asphalte de notre site car l’herbe est encore inondée.

Demain est journée de vélo sur la Tammany Trail et le soleil sera au rendez-vous.

Patricia

Mobile (AL) – 8 mars

En route pour Mandeville, Louisiane, nous décidons de nous arrêter à Mobile, Alabama, afin de visiter le USS Alabama Battleship Memorial Park. Nous espérons ainsi éviter la pluie annoncée en après-midi en Louisiane.

À Mobile, nous arrivons en pleine fête foraine. Ne voyant pas d’indication pour le Memorial Park, et notre GPS ne semble pas connaître ce lieu également, nous demandons notre route à un policier qui dirige la circulation. Avec son bel accent alabamien, que mes oreilles ont de la difficulté à comprendre, il nous donne les indications et nous arrivons sans trop de difficultés au lieu de notre visite de la journée.

Nous voilà maintenant à bord de l’USS Alabama (BB-60) qui fut mis en service en 1942. Il mesure 680 pieds et a un nombre incalculable de niveaux. Durant la 2e guerre mondiale, 2,500 officiers et marins vivaient à bord de ce bateau qui a participé à 26 batailles contre les Japonais. Nous visitons la salle des canons, le centre de contrôle, le local du dentiste, du médecin, l’infirmerie, la salle d’opération, la buanderie, les cuisines, la cordonnerie, la salle du tailleur, les toilettes, les chambres des officiers, les dortoirs des marins et bien d’autres. Je me demande comment les marins faisaient pour se retrouver dans ce labyrinthe de corridors et d’étages. Nous avions un feuillet indiquant les étapes à suivre et des flèches sur les murs et nous réussissions à nous perdre.

En lisant les panneaux expliquant l’histoire de ce bateau, nous apprenons que c’est sur ce bateau qu’a eu lieu le tournage de la série « War and Remembrance » avec Robert Mitchum dans le rôle du commandant du bateau, série que Serge et moi avons beaucoup aimé et que nous recommandons à tous. L’histoire débute avec la série « The Winds of the War ».

Nous nous rendons ensuite visiter le sous-marin USS DRUM (SS-228) qui mesure 311 pieds. Ce sous-marin avait à son bord 72 officiers et marins durant la 2e guerre mondiale. La vie à bord ne devait pas être facile car l’espace y est exigu. Même les chambres des officiers sont limitées ; rien de comparable avec celles que nous avons vues sur le bateau.

Ce fut deux visites très intéressantes que notre fils Joël aurait adorées. Nous la suggérons aussi à notre cousin, Gilles Aubé, qui est friand du monde militaire.

Nous arrivons finalement en Louisiane en fin d’après-midi où nous nous installons pour 2 jours au Fontainebleau State Park situé dans la municipalité de Mandeville. À la radio, on parle beaucoup de tornades annoncées un peu plus au nord du lieu où nous nous trouvons. Dans notre prochain message, je vous parlerai de la nuit mouvementée qui s’en suivit.

Patricia

lundi 7 mars 2011

Pine Mountain (GA) – 7 mars

Ce matin, le soleil se pointe enfin le bout du nez. Malgré le temps frais (5°C), nous allons marcher dans le parc du F.D. Roosevelt State Park qui est bien désert en ce temps de l’année.

Nous nous rendons tôt à Callaway Gardens qui est situé seulement à 9 km du State Park. A noter que nous sommes à nouveau revenus à l’heure de l’Est, donc nous avons dû avancer nos montres d’une heure. Il y a peu de monde dans les jardins ce matin et l’ambiance est paisible. Cependant, nous réalisons que nous sommes trop tôt dans la saison pour jouir complètement de la beauté des jardins car on y voit que quelques jonquilles, des pensées et des crocus.

Nous avons quand même la chance d’assister à une présentation sur les oiseaux de proie tels que les éperviers, les hiboux et les vautours. Nous nous rendons ensuite au pavillon des papillons où une guide nous explique la métamorphose des papillons et la migration des papillons Monarch.

Saviez-vous que :
Les Monarchs volent entre 2,500 et 4,000 pieds d’altitude et à une vitesse d’environ 48 km à l’heure lorsqu’ils effectuent leur migration du Canada au Mexique ?

Qu’ils prennent de 3 à 4 mois pour effectuer ce voyage ?

Que cela prend 4 générations de papillons pour effectuer le voyage aller-retour ?

La 1ère génération pond les œufs et vit de 2 à 3 semaines. La 2e génération effectue le voyage vers le Mexique qui dure 3 à 4 mois. Elle s’accouple au Mexique, pond les œufs et meure. La 3e génération s’envole vers les montagnes de l’Ouest, s’accouple là, pond les œufs et meure. La 4e génération s’envole vers le Canada, s’accouple là, pond les œufs et meure. Et le cycle recommence.

Dorénavant, je ne verrai plus ces jolis papillons du même œil. Ce sont des voyageurs courageux qui ont toute mon admiration.

En après-midi le temps s’est réchauffé un peu et nous partons en vélo à la découverte de cet immense domaine qui est parsemé de lacs, de forêts et qu’un beau sentier de vélo sillonne sur une distance de 16 kilomètres et plus. Il nous faudra y revenir un jour à une période qui rendra justice à sa raison d’être.

En fin d’après-midi, nous reprenons la route pour Auburn en Alabama où nous passons la nuit au Chewacla State Park. Encore une fois nous retournons à l’heure centrale et reculons nos montres. Pour souper, nous dégustons des paninis à la poitrine de canard, une salade et du vin rouge acheté à Walmart. Heureusement que le douanier n’a pas vu notre conserve de canard lorsqu’il est venu nous visiter car nous aurions manqué ce délicieux repas.

Demain sera une journée sur la route car nous nous rendrons à Mandeville en Louisiane. Nous serons bientôt chez nos cousins cajuns.

Patricia

dimanche 6 mars 2011

Rock City – 6 mars

La pluie a tambouriné sur Oscar toute la nuit. Notre voisin de camping, dans sa tente, a dû trouver la nuit bien longue. Ce matin, le temps est nuageux et froid, mais il ne pleut plus.

Nous partons à 8h30 pour Rock City, situé au haut de Lookout Mountain où la brume s’est enfin dissipée. Découvrir un village campagnard accroché au flan de la montagne est un enchantement. De jolies maisons, de style autrichien et victorien, sont bâties à différents niveaux, selon les caprices de la montagne. Nous nous perdons dans les rues du village pour le plaisir de les admirer.

Nous arrivons à Rock City Gardens qui étaient annoncés sur les toits des granges le long du parcours que nous avons emprunté dans les alentours de Chattanooga. En sortant de la voiture, le temps froid et venteux nous assaille et nous avons quelques hésitations à effectuer cette visite. Une chance que nous n’avons pas rebroussé chemin car nous avons découvert un vrai jardin d’Eden avec une myriade de fleurs sauvages et d’arbres ornant des formations rocheuses et des pentes aussi inusitées les unes que les autres.

Laissez-vous raconter l’histoire de ces jardins. Frieda et Garnet Carter (fondateur des mini-putts Tom Thum Golf) avaient acheté 700 acres dans le village de Fairyland (l’ancien nom de Rock City) au début des années 1930. Pendant que son mari se consacrait à l’expansion de ses mini-putts, Frieda entreprit de développer sa propriété en des jardins rocailleux. Quand la grande dépression frappa, et que la popularité des mini-putts diminua, Garnet pensa que les jardins de Frieda pourraient offrir des possibilités de profits. Frieda avait importé de l’Allemagne des statues de lutins et les fameux caractères du royaume des fées pour les placer le long des sentiers de ses jardins. Les jardins de Rock City furent ouverts au public en 1932. Comme l’affluence tardait à arriver, Garnet eut la brillante idée de faire peindre sur les toits de 900 granges aussi loin que du Michigan au nord, du Texas à l’ouest et de la Floride au sud : SEE ROCK CITY. Ce fut un succès instantané. En 1947, Frieda fit développer les cavernes du royaume des fées(Fairyland) où l’on retrouve des scènes d’Hansel et Gretel, Blanche-Neige, Cendrillon et bien d’autres.

C’est dans ces cavernes que nos cœurs d’enfants ont craqué. Nous avons imaginé nos petites-filles Maya et Camille, les yeux ébahis devant ces personnages de contes de fées presque réels ainsi que leurs papas et mamans tout aussi enchantés.

Nous nous sommes promenés sur les ponts de pierres et dans les cavernes, le long de parois si étroites qui ont fait dire à Serge que Nathalie aurait eu de la difficulté à passer de côté. (Oups ! je n’étais pas supposée l’écrire).

Nous avons terminé notre visite au magasin de souvenirs et nous rapportons dans nos bagages de belles surprises pour ceux que l’on aime.

Au début de l’après-midi, nous avons pris la route pour Pine Mountain en Géorgie. Nous nous sommes installés au F.D. Roosevelt State Park où nous avons un très bel emplacement de camping sur le bord du lac Delanor.

Demain, nous irons découvrir Callaway Gardens, dont ma sœur Louise m’a beaucoup parlé.

N.B. Hier, j'ai oublié de vous dire de sélectionner le profil "Anonyme" lorsque vous voulez envoyer un commentaire.

Patricia

samedi 5 mars 2011

Une journée misérable à Chattanooga – 5 mars

La journée débute par une pluie constante et abondante. Au camping à Nashville, nous rencontrons 3 couples de l’Assomption au Québec qui terminent leur voyage après avoir visité la Louisiane. L’un deux a un Safari Condo comme le nôtre. C’est agréable de converser en français loin de chez soi.

Nous nous rendons au Grand Ole Opry, lieu où les groupes et chanteurs country se produisent. Nous aurions aimé assister à un spectacle mais ils sont tous en soirée. Nous décidons de partir sans tarder pour Chattanooga qui se trouve à 1h30 de route vers le sud-est, dans l’espoir d’y trouver une température plus clémente.

Malheureusement, le mauvais temps nous poursuit. Un ciel nuageux laisse place à une pluie torrentielle. Nous nous rendons à Lookout Mountain dans le but de visiter le Chickamauga and Chattanooga National Military Park qui commémore les célèbres batailles qui eurent lieu à l’automne 1863 à cet endroit, durant la Guerre Civile américaine et qui a permis aux Nordistes d’ouvrir un accès vers le Sud. Nous aurions aimé nous promener dans les sentiers qui commémorent les différentes batailles qui eurent lieu à cet endroit, mais un épais brouillard recouvre la montagne, tout comme cela s’est produit lors de la bataille surnommée « The battle over the clouds ». Nous avons pu cependant en apprendre beaucoup en visitant le Centre des visiteurs où des panneaux explicatifs, des vidéos et des photos relatent toutes ces batailles.
Quelque peu découragés par le mauvais temps, nous allons faire notre épicerie chez Walmart, puis acheter du vin et nous prenons le chemin du camping où nous nous concoctons un délicieux souper que nous dégustons en écoutant la musique d’André Rieu.

Espérons que nous serons plus chanceux demain.

Pour ceux qui veulent nous envoyer des commentaires, veuillez noter que j'ai apporté des modifications aux paramètres de ce blog afin de faciliter votre envoi. Si vous éprouvez encore des difficultés, n'hésitez pas à m'envoyer un courriel.

Patricia

vendredi 4 mars 2011

Mammoth Cave N.P. (KY) à Nashville (TN) – 4 mars

Nous débutons notre journée par le « New Entrace Tour » à Mammoth Cave National Park. Cette caverne valait vraiment la peine d’être visitée. Son parcours présente plusieurs défis. Disons, pour débuter, qu’elle a été découverte en 1921 par Georges Morisson qui était un ancien mineur. Avec l’aide de son neveu Earl et des amis de celui-ci, ils ont répertorié et aménagé les tunnels verticaux et horizontaux creusés dans les montagnes souterraines formées de « sandtone et de limestone ».

Difficile d’imaginer comment Earl et ses amis, équipés de cordes et de lanternes, ont pu descendre dans le puits étroit à l’entrée de la caverne, où 500 marches zigzagant entre les parois rocheuses nous conduisent au fond du puits aujourd’hui. Après avoir longé plusieurs tunnels latéraux, nous arrivons à une formation grandiose appelée « Frozen Niagara ». C’est très humide et l’eau nous dégouline sur la tête. Puis c’est le retour à la surface après deux heures d’exploration qui ont fait la joie des petits et des grands. Malheureusement, nous n’avons pas vu de chauve-souris qui ont l’intelligence de se déplacer dans les lieux non visités par les touristes pour dormir en paix.

Nous recommandons cette visite à tous ceux qui viendront à Mammoth Cave National Park. Les plus hardis voudront certainement s’aventurer dans le « Grand Avenue Tour » ou le « Wild Tour » qui sont d’une durée de quatre heures et demandent encore plus d’efforts acrobatiques. Cependant, ils sont offerts seulement à partir du mois de mai.

Après avoir pique-niqué dans le parc sous un soleil radieux, nous partons pour Nashville au Tennessee qui est à une distance de 165 kilomètre. Nous nous arrêtons à Two Rivers Campground pour réserver un site pour la nuit, puis nous nous rendons en ville afin de visiter le « Country Music All of Fame ». A l’arrivée au stationnement, nous voyons une affiche indiquant « Special Event » et le prix 20.00$. Nous avons songé aller voir ailleurs mais on nous a informé qu’il y avait le tournoi féminin des équipes de basketball de la région toute la fin de semaine et que les prix étaient pareils partout. A voir la foule de vestons oranges qui sortaient de l’aréna, nous avons compris que les places de stationnement se feraient rares.

Nous effectuons la visite du Country Music All of Fame où je reconnais peu de noms tandis que Serge se trouve en pays de connaissance. Je suis moins nulle en musique country maintenant et j’ai tout appris sur la vie de Tammy Wynette et de Hank Williams 1er, 2e, 3e et 4e (ça semble être dans les gênes).

Nous avions prévu revenir au centre-ville de Nashville samedi matin, mais les $20 de stationnement ont refroidi notre intérêt. Nous irons visiter Le Grand Ole Opry House qui se trouve non loin de notre camping, puis nous filerons vers Chattanooga.

Patricia

jeudi 3 mars 2011

Mammoth Cave National Park – 3 mars

Nous avons bien dormi cette nuit, blottis dans nos sacs de couchage en duvet et bercés par le ronronnement des moteurs de camions et le bruit de la chaufferette d’Oscar. J’ai tardé à fermer l’œil car j’ai commencé la lecture du tome 1 de « Chère Laurette » que j’avais téléchargé sur le livre électronique que m’ont offert mes collègues de travail pour ma retraite. Cette série de livres m’avait été recommandée par Jean-Luc Bernard et il avait bien raison, c’est captivant. Le premier tome se passe en 1930 à Montréal, durant la crise économique. Le papa de Laurette est livreur de glace et ses revenus par jour sont de 1,25$, Il arrive difficilement à nourrir sa famille, mais il se compte chanceux car bien de gens perdent leur emploi et n’ont presque rien à manger. A cette époque, la vie était plus facile à la campagne qu’à la ville, c’est ce que ma mère m’a toujours dit.

En route pour Mammoth Cave National Park, nous faisons un arrêt à l’épicerie pour remplir notre garde-manger. J’ai acheté du mahi-mahi mais Serge avait beaucoup d’hésitation. Il faut que vous sachiez que les goûts de Serge pour le poisson sont limités. Les deux derniers mois l’ont rendu méfiant côté poisson car Thierry et moi suivions un cours de cuisine sur le poisson et à chaque fin de semaine, j’apportais à la maison différentes variétés. Je n’ai pas réussi à lui faire goûter au calmar, au thon, aux huîtres et autres poissons aux noms étranges.

Nous nous installons au Park Jellystone à Cave City où nous passerons la nuit. En sortant du véhicule, nous humons l’air du printemps ; ça sent la nature qui renaît. Le parc est désert et nous sommes les seuls campeurs dans notre section. Serge en profite pour vider les conduis d’eau de l’antigel mis pour l’hiver et pour les nettoyer. Nous effectuons ensuite notre premier pique-nique du voyage sous un chaud soleil réchauffant l’air à 19e Celsius.

Nous nous rendons ensuite à Mammoth Cave National Park situé à 10 kilomètres du camping. Surprise ! Nous apprenons que nous sommes maintenant à l’heure centrale, donc une heure plus tôt. En attendant la visite de 15h00, nous partons explorer les sentiers du parc.

Mammoth Cave National Park s’échelonne sur 350 milles de cavernes répertoriées. Nous avons choisi de visiter la Historic Cave qui nous amène en voyage dans les entrailles de la terre. Nous descendons à plus de 300 pieds sous terre sur une longueur de 3.2 kilomètres. Notre guide nous raconte les différentes histoires de cette caverne, débutant par la période où elle servait de lieu de sépulture aux premières nations des États-Unis, ensuite vint l’exploitation d’une mine de salpêtre durant la guerre civile pour la production de poudre à canons, les esclaves noirs étant les ouvriers. Elle nous a aussi raconté l’histoire Steven Bischop, esclave noir, qui vivait dans cette caverne et en connaissait tous les lieux. A son époque, il a servi de guide à tous les spécialistes de cavernes et il a pu acheter sa liberté grâce aux pourboires qu’on lui donnait.

Demain, nous irons explorer New Entrance Cave où nous attende une colonie de chauve-souris qui y hibernent.

Patricia

mercredi 2 mars 2011

Toronto à Pendleton (KY)

Nous prenons la route à 6h45 afin d’éviter autant que possible le trafic de Toronto. Ça roule assez bien jusqu’à Kitchener où on annonce que la 401 est fermée en raison d’un accident majeur. Comme tout le monde, nous faisons la queue pour prendre le détour et suivons les gros camions qui semblent savoir où aller reprendre la route.

Nous sommes maintenant à nouveau sur la 401 qui est presque déserte. On peut se laisser aller à nos pensées. Oups! Je viens de penser que j’ai oublié d’apporter le chargeur de batterie de ma caméra et une batterie de rechange. C’est bien de faire des listes de choses à apporter, mais il faut les lire attentivement, ce que je n’ai pas fait. Je vais avoir besoin de l’aide de Joël et de Ginette pour me dépanner. Une chance que Tom et Ginette viennent nous rejoindre à la Nouvelle-Orléans la semaine prochaine; ils pourront nous les apporter, si Joël réussit à les trouver dans la maison.

À Détroit, nous passons les douanes sans problème. Le douanier entre visiter Oscar et le trouve bien sympathique. Nous voyageons par la I-75 jusqu’au sud de Cincinnati. Le temps est ensoleillé et la température se réchauffe jusqu’à un beau 12 degrés Celsius.

Nous arrivons à 16h00 à Middletown (Ohio), lieu où nous avions prévu terminer notre voyage pour la journée mais comme ça roule tellement bien, nous décidons de poursuivre notre route plus au sud.

La traversée de Cincinnati se fait assez bien, compte tenu que nous sommes en pleine heure de pointe. Par contre la chaussée ressemble à celle de Montréal. Nous voilà maintenant rendus au Kentucky, et délaissons la plaine pour un paysage de montagnes et de forêts majestueuses.

Sur la route I-71 en direction de Louisville, des travaux de réparation s’effectuent et nous avons accès à une voie seulement sur quelques kilomètres. Même ce contretemps ne réussit pas à altérer notre bonne humeur.

Au bout de 950 kilomètres, nous nous arrêtons à Pendleton (KY) vers 18h00 pour y passer la nuit. Nous sommes installés dans un Centre de service Pilot et avons comme voisins une série de gros camions de transport. L’avantage est que c’est gratuit et juste à côté de la route pour repartir demain matin. L’inconvénient est le bruit des moteurs des camions qui fonctionnent sans arrêt. Verra bien comment se passera la nuit.

Pour souper, nous avons de la soupe à la courge oignons et pommes, recette qui provient du livre des Trois Chefs que j’ai offert à Thierry pour son anniversaire, ainsi qu’un restant de riz aux légumes que nous avons apporté avec nous. C’est bien meilleur que ce qui est offert au Subway juste à côté de nous.

Demain nous nous rendons au parc national Mammoth Cave où nous effectuerons quelques visites dans les cavernes.

Patricia

lundi 28 février 2011

Bonjour à tous

Bienvenue sur notre blogue. Nous serons fidèles à vous raconter le déroulement de notre voyage vers la Louisiane qui débute mercredi le 2 mars.

N'hésitez pas à nous écrire, car cela nous fait toujours plaisir de vous savoir tout près et de vous lire.

Patricia